Die est entourée de forêts ; pourquoi ne pas faire un réseau de chaleur rapidement?

 

1/ La forêt que nous voyons lorsque nous sommes à Die n’appartient pas à la commune de Die mais à l’Etat ou à des propriétaires privés. La plupart des parcelles sont inexploitables pour plusieurs raisons :

 

- La plupart (les pins noirs) sont des forêts de protection des terrains. Les couper risquerait d’accroitre le risque de glissement de terrain et le ruissellement.

 

- Une autre partie de la forêt est privée et très morcelée (beaucoup de propriétaires pour peu de surface). L’exploitation y est difficile du fait de la taille des parcelles. Il est nécessaire d’organiser et de regrouper la forêt privée. Une opération est en cours dans la vallée de Quint avec le CRPF(Centre régional de la Propriété Forestière) et le Département. Ces opérations sont longues et complexes.

 

- de plus, qu’elle soit publique ou privée la forêt joue plusieurs rôles qu’il ne faut pas négliger et sacrifier en alimentant sans réflexion un réseau de chaleur : protection de l’eau, de la biodiversité, espace de loisir, stockage du carbone, paysage, ressource pour le bois d’œuvre (valorisation du bois multipliée par 5 en comparaison du bois de chauffage)

 

- Enfin, la plupart des forêts ne sont pas accessibles. L’aménagement de dessertes forestières coute cher et n’est parfois pas possible techniquement.

 

2/ la forêt communale et la vente de bois

 

La ville de Die est propriétaire de forêts sur le plateau du Vercors. Environ 2000m3 de bois sont vendus chaque année. Le bois est exploité en grande partie par des entreprises forestières du Vercors pour un usage local. Faire descendre ce bois sur Die risquerait de déstructurer une filière fragile et ne serait pas forcément judicieux économiquement et écologiquement.

 

L’approvisionnement d’une chaufferie communale nécessite de passer par un appel d’offre public. Compte tenu des quantités importantes qui peuvent être nécessaires à un réseau de chaleur, la structuration d’entreprises locales et compétitives est nécessaire.

 

 

3/ Faire un réseau de chaleur en premier et isoler ensuite, c’est prendre le risque d’avoir un réseau mal dimensionné et par conséquent plus polluant.

 

La première étape consiste donc à isoler les bâtiments publics afin de réaliser des économies et de connaître leur consommation réelle. De cette façon le réseau de chaleur peut être dimensionné correctement.

 

De plus les financeurs potentiels soutiennent plus les réseaux alimentant des bâtiments isolés que l’inverse. Pour une bonne raison : l’accroissement important de l’utilisation du bois (énergie renouvelable) met en difficulté l’approvisionnement des industries de transformation qui valorisent bien mieux le bois.

 

Bien que beaucoup moins coûteux que le fioul, le bois n’est pas pour autant une énergie à consommer sans modération.

 

4/ Une chaufferie au bois unique pollue moins qu’un ensemble de chaudières disséminées dans la ville.

 

L’approvisionnement par camion se fait en un point unique et de façon régulière.

 

Les chaudières tournent à leur capacité maximum, là où elle polluent le moins et ont leur meilleur taux de rendement. La chaufferie est contrainte par des normes plus importante qu'une petite unité pour garantir la qualité de l’air.

 

Pour ces raisons, nous proposons une première phase d’isolation des bâtiments publics en incitant toutes les collectivités présentes sur Die à faire de même. Dans le même temps nous soutiendrons le travail du CRPF afin de structurer et d’organiser la forêt privée.

 

Puis dans un second temps, nous proposons de créer un réseau de chaleur au bois avec l’ensemble des partenaires publics présent sur Die.

 

Voir un article sur la chaufferie de la ville de Aubenas en Ardèche

 

Die, Drome, Dauphiné, Rhone Alpes, elections municipales, 2014, gauche
pourdienaturellement, élections, municipales, 2014, Die

A propos des votes au Conseil municipal

Ma grand mère disait: la critique est facile, l'art est plus difficile.

 

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